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Biographie

Invité dans les principaux festivals (Salzbourg, Berlin, Bath, Aldeburgh, La Roque d’Anthéron…), Florent Boffard a joué entre autres sous la direction de Pierre Boulez, Simon Rattle, Leon Fleisher, Péter Eötvös avec l’Orchestre National de Lyon, le Philharmonisches Orchester Freiburg, le NDR Elphilharmonie Orchester, WDR Sinfonieorchester Köln, l’Orchestre Philharmonique de Radio France…
Soliste de l’Ensemble Intercontemporain de 1988 à 1999, il a côtoyé les principaux compositeurs de notre temps et effectué la création de nombreuses pièces de Boulez, Donatoni, Ligeti, Kurtág…
Prix Belmont de la Fondation Forberg-Schneider (Munich) pour son engagement dans la musique d’aujourd’hui, il a réalisé de nombreux ateliers et présentations de concerts, en particulier au Festival de La Roque d’Anthéron. En 2019, Florent Boffard était l’invité du MusikFest Berlin et de l’Elbphilharmonie à Hambourg dans le cadre de «Portrait» consacré au compositeur George Benjamin.
Ses disques consacrés à Schoenberg et Bartok (Mirare) ont été unanimement salués par la presse et distingués par un «Editor’s choice» de Gramophone. Il a aussi enregistré avec Pierre-Laurent Aimard (DG), Isabelle Faust (Harmonia Mundi) et a récemment créé et enregistré Antiphonie de P. Boulez dans un disque réunissant Beethoven, Berg et Boulez (Mirare).
Auteur du film «Schoenberg, le malentendu», il a également présenté en direct sur Arte «Chopin, une écoute aujourd’hui» à La Folle Journée de Nantes.
Il est actuellement professeur de piano au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et à l’IESM d’Aix-en-Provence.

Entretien avec Florent Boffard

ResMusica : Remontons aux sources, Florent Boffard. Vous entrez au CNSM dans la classe d’Yvonne Loriod à 12 ans, ce qui n’est pas banal. Avez-vous grandi dans une famille de musiciens ?

Florent Boffard : Ma mère n’était pas musicienne mais mon père était facteur de piano et d’orgue ; c’était un passionné de musique qui a d’abord mis au clavier ma sœur et mon frère qui sont plus âgés que moi, en développant des idées pédagogiques incroyables dont j’ai bénéficié quand ce fut mon tour d’être initié. Sur la partition qu’il mettait sur le pupitre, il plantait avec un système d’aiguilles des petits drapeaux qui me signalaient les dangers qui se profilaient, celui de la fausse note, de la dynamique, du rythme, etc. Il avait trouvé le moyen d’articuler la pratique musicale et l’esprit ludique ; j’étais un gamin qui adorait jouer et c’était là le biais qui convenait.